Contre la déferlante anti-syndicale, soutien à la CUAE

La Jeunesse socialiste genevoise soutient la CUAE contre la récupération politique de la droite d’une tentative d’entartage à l’Université de Genève.

Rappel des faits : jeudi 22 décembre, un groupe de militant·es inconnu·es ont tenté d’entarter la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz, qui était invitée comme juge à une joute oratoire du club de débat de l’Université de Genève. Amaudruz et le rectorat de l’Université de Genève ont porté plainte contre X.
Malgré la plainte contre X, c’est surtout le syndicat étudiant de l’université de Genève, la CUAE, qui se retrouve au cœur d’une tourmente médiatique. En effet, un de ses membres aurait (au conditionnel) été reconnu parmi les autrice·teurs de la tentative d’entartage. Cela a suffi à l’UDC pour annoncer sa volonté de couper les subventions du syndicat étudiant.
Quoi qu’on pense de l’entartage, il est clair que l’action de fin décembre est instrumentalisée par une classe politique et médiatique pour servir une offensive anti-syndicale.

L’entartage, une pratique militante connue

L’entartage, une pratique militante ancrée dans une vieille tradition, n’a jamais causé une telle agitation médiatique et politique qu’aujourd’hui, comme par hasard au début d’une année électorale (cantonales et nationales). Tout le monde, sur l’ensemble de l’échiquier politiquea condamné la “violence” de la crème pâtissière.
On peut s’étonner, voire s’inquiéter qu'une menace d'entartage envers une personne extérieure à l'Université suscite tant de réactions, alors que personne ne semble outré lorsque des dizaines d’étudiant·es passent un semestre entier à avoir cours dans des salles sans tables.
D’autant plus qu’un entartage a déjà eu lieu à l’Université de Genève dans des conditions similaires, et avait fait beaucoup moins de bruit (Marc Bonnant en 2017)
Un prétexte utilisé par la droite pour mener une offensive anti-syndicale
La JS genevoise s'inquiète que ces dénonciations d'une soi-disant violence ne contribuent en fait à une attaque bien plus grave contre les syndicats étudiants.
La droite dénonce une “dérive de l’université” : un refrain vieux comme le monde.
Et l’origine de cette dérive, visiblement, serait le syndicat étudiant ,à qui on semble vouloir couper les vivres. Mais la menace, tangible, que fait planer l’UDC sur le syndicat étudiant, c’est une menace grave pour les conditions d’études de toutes et tous les étudiant·es à l’Université de Genève. L’existence de la CUAE, c’est du soutien et des conseils pour les étudiant·es face aux abus de pouvoir du corps enseignant et de l’institution ; c’est de l’aide administrative pour les étudiant·es salarié·es, et pour les étudiant·es étranger·ères, fortement précarisé·es ; c’est une force de mobilisation pour les condition d’études de l’ensemble des étudiant·es, par exemple dans les années 90 contre la hausse des taxes d’études, ou encore en 2021, pour des repas abordables.
Difficile de croire que la droite ait attendu cet incident pour vouloir couper les vivres au syndicat étudiant.

C’est pourquoi la Jeunesse socialiste genevoise exprime son soutien inconditionnel à la CUAE, et rappelle l’importance de défendre les libertés syndicales.